6 | PRÉPARATION DU SUPPORT

murogeopietra peut être appliqué directement sur les murs bruts, non traités, sur n’importe quel type de mortier possédant des caractéristiques mécaniques appropriées et sur enduit isolant convenablement ancrés. En revanche, pour les surfaces en bois, en métal, en placoplâtre, en béton armé, en béton cellulaire, sur les enduits fragiles, les surfaces peintes ou traitées, suivre les procédures spécifiques de préparation du support avant la pose du revêtement.  

Les indications qui suivent sont le fruit d’innombrables essais et de l’expérience acquise sur nos chantiers au cours des 20 dernières années. Sur le territoire français veuillez respecter la procédure du CSTB, Centre Scientifique et Technique du Bâtiment.

6.1 BRIQUE

Bien que ce support soit sûr en termes d’ancrage, la pose directe sur la brique n’assure pas l’étanchéité à la pluie et le passage d’eau pourrait saturer le mur, causant des manifestations d’humidité importantes à l’intérieur. Le revêtement Geopietra® ne doit pas être considéré comme une couche imperméabilisante; dans le cas d’une pose à sec, il peut même allonger les temps de drainage de l’eau. 

Ce support présente une grande absorption, ce qui est un problème car il pourrait “manger” le mortier-colle pendant la pose du revêtement. Pour remédier à ces inconvénients, procéder de la manière suivante en présence de murs verticaux, avec couverture supérieure: étaler sur la brique une couche (de l’épaisseur indiquée par le fabricant) d’un enduit aux caractéristiques mécaniques et d’imperméabilité appropriées. (voir aussi les points 6.5 et 6.6)

6.2 BLOCS DE BÉTON CELLULAIRE (type Gasbeton ou Ytong)

Pour uniformiser le mur et améliorer la résistance à l’eau, appliquer une couche armée d’au moins 5 mm d’épaisseur de la colle conseillée par le fabricant des blocs en béton cellulaire dans laquelle on noiera un treillis en fibre de verre à haute résistance de type Georete. Percer à la perceuse et fixer le tout avec des chevilles spécifiques (cat. E) placés dans un quadrillage non supérieur à 50x50 cm (soit au moins 4 chevilles/m²) en veillant à recouvrir leur tête avec la colle pour éviter les infiltrations d’eau. Attendre que la base de colle soit sèche avant de poser le revêtement.

6.3 BÉTON ARMÉ (B.A.)

Ce support est à la fois l’un des plus sûrs et l’un des plus difficiles à utiliser. En particulier :

 

• Poser uniquement sur les maçonneries armées avec au moins 3 semaines de maturation.

• Si des huiles décoffrantes ont été utilisées pour décoller les coffrages, sabler le mur ou le lessiver avec des acides dilués (rincer à fond à la fin de l’opération).

• En présence de poussière ou de mousse, nettoyer avec de l’eau à haute pression.

• Lorsqu’on effectue un lavage du support, il faut, compte tenu de la faible absorption du béton armé, veiller à ce qu’il n’y ait pas de voile d’eau au moment de l’encollage. 

• Faire attention à la température du support; le béton armé est un grand accumulateur de chaleur et pourrait “brûler” la colle (en été) ou la geler (en hiver).

• Si le mur est contre terre, le côté tourné vers le terrain doit être convenablement imperméabilisé. Si ce n’est pas le cas, des infiltrations d’eau pourraient provoquer des décollements ou l’apparition d’efflorescences chroniques. Pour remédier à ce problème, il est conseillé d’effectuer des carottages pour  permettre l’écoulement de l’eau (à reporter dans le revêtement) ou des contre-cloisons en fibrociment pour séparer la pierre du mur.  Aucune imperméabilisation sur le côté apparent (en contre-poussée) ne peut offrir une garantie de tenue dans le temps (voir chapitre 3). 

• Le double encollage de colle est toujours de rigueur sur le B.A. ; dans le cas contraire, le revêtement finira sûrement par se décoller dans le temps. 

Structure préfabriquée en B.A tenir compte du fait que les structures préfabriquées présentent des mouvements importants. Un revêtement d’isolation thermique par l’extérieur réduit sensiblement ces phénomènes en stabilisant le température et l’humidité intérieures. Un revêtement quel qu’il soit appliqué dessus ne subit plus les mouvements structuraux car le panneau isolant du revêtement extérieur est, grâce à son élasticité, un excellent amortisseur. Dans la pose du revêtement, respecter toujours les joints structuraux en les reportant à la surface. (voir point 10.3)

6.4 FER

Appliquer sur le support en fer une membrane imperméable micro-forée pour le passage de la vapeur d’eau (utiliser un goudronnage). Appliquer un treillis métallique électrosoudé en fil zingué de 2 mm à maille 5x5 cm fixé au support par des vis/agrafes situées à 20 cm maximum l’une de l’autre, en rabattant le treillis sur les angles et en laissant un recouvrement d’au moins 10 cm sur les jonctions. 
Tenir le treillis décollé du support de quelques millimètres afin de permettre à Geocoll®, lors de l’application successive, de noyer complètement les fils métalliques. Après séchage complet, il sera possible de poser le revêtement. 

6.5 ENDUIT THERMO-ISOLANT

Les enduits thermo-isolants présents dans le commerce ont été étudiés pour assurer une excellente perspiration et une résistance au passage de la chaleur, mais leur résistance mécanique ne suffit à soutenir que des revêtements de finition de poids réduit. Il n’est donc pas possible d’y appliquer directement le pierre reconstituée Geopietra®, dont le poids est largement supérieur à une finition normale.
 

Pour éviter tout risque il est conseillé, après avoir retiré toutes les poussières avec de l’eau, d’appliquer un treillis en fibre de verre du 160 gr/m2 noyé dans une double couche de colle Geocoll® en veillant à ce que les jointures se recouvrent d’au moins 10 cm. Ancrer le tout à l’aide de jonctions spécifiques pour système d’isolation thermique, de forme, longueur et type adaptés à la sous-couche à intervalles de 50 cm maximum (c’est-à-dire qu’il faudra en prévoir au moins 4 par m²), en ayant soin de comprimer le plateau de tête avec la colle Geocoll® pour éviter les infiltrations d’eau.

6.6 ENDUITS PRÉMÉLANGÉS

Il existe de nombreux types d’enduits prémélangés qui présentent des caractéristiques mécaniques dépendant de la composition et du type de procédé. Le poseur doit évaluer attentivement chaque cas soit à travers des essais de résistance (effectuer une entaille avec un petit objet métallique) soit par la consultation de la fiche technique du produit. En général, les enduits à base de chaux uniquement (utilisés normalement pour les intérieurs) ont absolument besoin d’être renforcés par l’application d’un ancrage métallique consistant dans le treillis Georete (cf. chapitre 5). En revanche, les enduits à base de ciment et chaux pourraient avoir une bonne résistance à condition d’être travaillés uniquement à la régle de maçon et à la taloche en plastique ou en bois. Si, au contraire, ils sont polis au rabot, il sera nécessaire de laver le mur et, une fois que le voile d’eau aura disparu, de consolider sa résistance on surface par l’application d’une couche de Geocoll® (pâte plutôt souple et le cas échéant introduction d’un treillis en fibre de verre de 160 g/m²). Après séchage, poser le produit.  

En cas de doute sur la résistance réelle du support, il est toujours conseillé de réaliser un essai de décollement.

Pour appliquer murogeopietra sur des murs sans gouttière extérieure ou très exposés aux intempéries, il est conseillé d’utiliser des enduits ayant une composition imperméabilisante.

6.7 PEINTURE OU AUTRES FINITIONS

En présence de peinture, il n’existe aucun traitement ou finition apte à garantir la tenue du revêtement. 

Seules deux manières de procéder sont autorisées et consistent:

1. À décaper complètement la peinture jusqu’au support solide. Enlever complètement la partie superficielle par sablage ou à l’aide de machines spécifiques jusqu’au support sûr et solide; laver à l’eau afin de retirer toute poussière puis enduire la surface de Geocoll®. Ne poser le revêtement qu’après le séchage complet de la colle.

2. À poser une armature fixée mécaniquement au support.Pour une fixation mécanique, poser une treillis en fibre de verre de type Georete noyée entre deux couches de colle. Après séchage, fixer l’ensemble par le biais d’agrafes pour systèmes d’isolation thermique par l’extérieur de forme, longueur et type appropriés au support, et espacées entre elles de 50 cm maximum. Il est conseillé de créer un rabat du treillis sur les angles et de veiller à ce que les bordures se superposent d’au moins 10 cm. Lors de l’application successive, veiller à couvrir aussi les têtes des tasseaux. Il sera possible de poser le murogeopietra après le séchage complet de la colle.

 

Sur les murs intérieurs, il est plus rapide d’appliquer une contre-cloison en plaques de plâtre dont la structure sera fixée mécaniquement au support (suivre les instructions du point 6.13). En extérieur on conseille la fixation mécanique avec Georete comme décrit dans le chapitre 5.

 

6.8 SUPPORTS AVEC REMONTÉE CAPILLAIRE

Bien que présentant une excellente transpirabilité, Geopietra® n’est pas un matériau déshumidifiant etanche; il est néanmoins possible de l’appliquer dans des zones présentant des remontées capillaires à condition d’adopter des matériaux et des systèmes appropriés Tout dépend de l’amplitude du dégât que trouve le poseur.

 

  • Macération exagérée du support et signes évidents de décollement de l’enduit: enlever toute la matière jusqu’à découvrir la structure, réparer avec un enduit anti-humidité d’efficacité prouvée, appliquer une contre-cloison séparée d’au moins 4 cm, réalisée avec des montants et des panneaux en fibrociment sur laquelle seront  montées les pierres après application d’une double couche de Geocoll® renforcée avec un treillis en fibre de verre Georete. Dans les plinthes extérieures, le revêtement peut être fini avec une bordure Geopietra® ou un autre matériau de votre choix; il est très important de poser des grilles dans la partie haute et dans la partie basse afin d’assurer une circulation d’air appropriée apte à maintenir le fond sec (dessin 6.8). 

 

geopietra
  • Signes de macération de l’enduit: retirer les couches de matière susceptibles de créer une barrière à la transpiration, enlever le plus possible l’enduit autour des parties endommagées. Appliquer un enduit déshumidifiant qui pourra également être utilisé comme colle et dans les joints de la pierre. 
  • Petits signes de décollement de la peinture: retirer les couches de matière susceptibles de créer une barrière à la transpiration (peintures, traitements, etc.), coller avec Geocoll® et jointoyer avec GeoBi
6.9 TRAITEMENT DU SUPPORT

Parmi les supports à risque, comparables aux peintures, on compte aussi les traitements de surface et tous les traitements de profondeur qui n’auraient pas pénétré convenablement (avec formation d’un film en surface). L’utilisation de ces produits demande obligatoirement la réalisation de tests de résistance avant de procéder à la pose: effectuer l’encollage et arracher après le séchage: la tenue n’est garantie que si la pierre se décolle avec le support (enduit, etc.) qui adhère à la colle. 

6.10 SUPPORT BITUMINEUX

Aucune colle ne garantit une bonne adhérence sur les revêtements bitumineux. Il est conseillé de poser un treillis Georete fixé aux deux tiers sur la structure portante, l’autre tiers recouvrant la membrane bitumineuse. Le fixer à la structure par des agrafes, comme décrit dans le chapitre 5. 

Après séchage complet de la colle, réaliser murogeopietra. Les décollements éventuels de la membrane dans le temps seront supportés et retenus par l’armature elle-même.

6.11 SUPPORT EN PLÂTRE (plâtre fin)

Ce support se caractérise par une forte absorption. Pour éviter les problèmes, effectuer un traitement imperméabilisant à travers un primaire de profondeur, au moins 24 heures avant la pose. 
Éviter les fixatifs superficiels ou ceux susceptibles de former une pellicule, car dans ce cas le revêtement se décollerait. Pour tester la tenue du fixatif, coller une pierre et, après séchage, essayer de l’arracher ; la bonne tenue est garantie seulement si la support s’arrache en même temps que la pierre. Une bonne alternative consiste à bien imprégner le support avec de l’eau, puis effectuer la pose en veillant à ce qu’il n’y ait pas de voile d’eau en surface. 

Pour éviter tout traitement, il est possible d’utiliser l’une des nombreuses colles spécifiques pour supports en plâtre et en placoplâtre existant dans le commerce.  

6.12 PLACOPLÂTRE

Une cloison ou une contre-cloison composée d’une structure portante en acier ou en bois et panneaux de placoplâtre est en mesure de soutenir le poids de murogeopietra sans problème, mais peut être insuffisante pour résister aux tensions créés par le revêtement pendant le séchage.

Pendant le séchage du mortier-colle et surtout du joint de finition, le revêtement Geopietra subit des retraits que les substrats normaux en maçonnerie “retiennent” mais qui, dans une structure en placoplâtre, pourraient entraîner la formation de fissures dans le revêtement. Il est difficile de trouver une règle univoque car les paramètres de comportement varient en fonction de la température ambiante, de la quantité d’eau dans le mortier de jointoyage, du type de jointoyage utilisé, des dimensions de la paroi, de la manière dont est réalisée la structure en acier, etc. 

Les inconvénients majeurs se produisent dans les cas suivants: 

  • Longueur de la paroi supérieure à 5 m.
  • Pose en hiver avec des temps de séchage longs.
  • Haute teneur en eau dans la pâte du joint.
  • Jointoyage plein et over.

Pour remédier à cet inconvénient, uniformiser le substrat moyennant l’application d’un double ragréage de Geocoll et d’une armature Georete (dans le cas d’un panneau normal, il est conseillé de réduire la forte absorbance; cf. point 6.11). Quand la paroi fait plus de 5 m de long, l’interrompre à l’aide d’une fausse colonne ou autre élément servant de joint. Abréger les temps de séchage du joint en chauffant l’ambiance de travail (15/20 °C).

Dans le cas d’une paroi en placoplâtre déjà peint, il est possible et pratique, pour recréer un substrat sûr, de fixer un autre panneau, vissé à la structure sous-jacente.

Repérer la position des montants à l’aide d’un aiment et visser les plaques anti-humidité en position décalée par rapport aux joints précédents; cela permet d’obtenir une surface parfaite pour la pose de murogeopietra sans avoir à mastiquer les nouveaux joints.

En alternative, effectuer une fixation mécanique (cf. chap. 5).

6.13 PANNEAUX BOIS-CIMENT

Utilisé comme coffrage perdu, où la fixation à la structure est assurée par le ciment, ce support n’a pas de stabilité dimensionnelle fixe : l’absorption d’eau entraîne de fortes dilatations qui se transforment souvent en véritables décollements du support. Vérifier l’adhérence des panneaux au support et le cas échéant, si besoin est, appliquer des chevilles pour une fixation mécanique
Uniformiser la surface par l’application d’une double couche de colle Geocoll®, avec introduction d’une armature en fibre de verre du type Georete, et veiller à ce que les jointures se recouvrent d’au moins 10 cm.

6.14 BLOCS EN FIBRE DE BOIS

Pour les blocs en fibre de bois, appliquer deux couches de colle Geocoll® pour système d’isolation thermique extérieur, introduire entre les deux une armature en fibre de verre d’au moins 160 gr/m²,  rabattre l’armature sur les angles et veiller à ce que les jointures se recouvrent d’au moins 10 cm. 

6.15 SUPPORTS IRRÉGULIERS

En présence d’un support particulièrement irrégulier ou à forts mouvements, il est possible d’utiliser une contre-cloison en structure d’acier zingué (ou en bois pour éviter les champs magnétiques) habillée de placoplâtre (intérieur) ou de plaques en fibro-ciment (extérieur). (Voir procédure de pose spécifique).

6.16 EAU ET VAPEUR: douches, baignoires, bords de piscines, saunas et bains turcs.

Une des caractéristiques principales du murogeopietra est sa bonne perméabilité, qui permet aux murs de respirer et assure le bien-être de la maison. 
Le matériau possède donc une absorption superficielle. Il ne craint pas le contact normal avec l’eau mais, comme la pierre naturelle, il est sensible à l’action du chlore ou du sel dans l’eau de piscine, des produits chimiques et des agents agressifs employés pour le nettoyage.

A) Pour les douches, les baignoires, les piscines, etc. où l’hygiène revêt une importance majeure et où l’imperméabilité du revêtement est de rigueur, la pierre reconstituée Geopietra® 

est peu pratique et même déconseillée. Si l’on veut de toute façon l’appliquer dans ces zones, procéder de la manière suivante: 

1. Imperméabiliser le support avec un produit spécial à base ciment (ciment osmotique) renforcé d’une treillis en fibre de verre de 160 gr/m². 

2. Coller la pierre à l’aide d’une colle spéciale à utiliser en   immersion (colle pour piscines), puis jointoyer.  

3. Attendre le séchage complet de la maçonnerie (6/8 semaines dans un environnement chauffé) et appliquer un traitement protecteur du type vitrificateur. Le traitement doit créer une pellicule superficielle ne permettant pas l’absorption. Il est conseillé de choisir des modèles à la surface peu dentelée et d’éviter les poses à sec: le nettoyage deviendrait laborieux voire impossible, avec l’accumulation conséquente de saletés et de germes dans les aspérités de la pierre. 

B) Dans les cas d’une pose du murogeopietra en zone de piscine recevant occasionnellement des projections d’eau salée ou de chlore, attendre le séchage complet de la maçonnerie (6/8 semaines dans un environnement chauffé) et appliquer un traitement hydrofuge.
Choisir un traitement en phase aqueuse de type siloxanique qui n’altère pas la transpirabilité de la pierre et n’en modifie pas l’aspect esthétique.

C) Dans des ambiances telles que les saunas ou les bains turcs, seule la vapeur d’eau mouille la pierre Geopietra®, qui ne subit donc aucune agression chimique. 
La pierre joue un rôle d’accumulateur de vapeur et régule l’humidité; c’est pourquoi il est conseillé de ne soumettre le matériau à aucun traitement afin de lui laisser le maximum de transpirabilité. Appliquer le revêtement en procédant selon les phases 1 et 2 du paragraphe A (ci-dessus douches, vasques et piscines) et le nettoyer régulièrement (Voir chapitre 17).

Si l’on souhaite réduire l’absorption, il est toujours possible, après séchage, d’appliquer le traitement hydrofuge micro-poreux de type siloxanique.

6.17 FEU: cheminées et zones proches de poêles.

Le revêtement de cheminées, de conduits d’évacuation des fumées et des zones proches des poêles ne présente aucun problème : la seule précaution à prendre est de veiller à ce que la température de la surface ne dépasse pas 180°C, température maximale que la colle et le mortier joint sont à même de supporter. Accorder une attention particulière aux éventuelles dilatations thermiques de la structure portante. Il n’est pas recommandé de poser le murgeopietra à l’intérieur d’un foyer.

6.18 POSE SUR MUR IMPERMÉABILISÉ

Les raisons pour lesquelles un mur est imperméabilisé sont multiples, mais quelles qu’elles soient il n’est pas possible de percer l’imperméabilisation pour créer des fixations mécaniques destinées à soutenir le revêtement.
Il existe des imperméabilisants comme les ciments bétonisés sur lesquels le mortier-colle s’agrippe sans problème. Il est clair que c’est le poseur fournisseur de l’imperméabilisant qui est tenu de garantir la tenue sur le substrat car c’est sur cet élément que pèseront les tensions dues au poids et aux dilatations thermiques du revêtement.

Pour d’autres, comme la gaine goudronnée, il est difficile de donner une solution car l’expérience nous enseigne qu’aucun mortier-colle n’assure une tenue d’agrippage suffisante. Dans le cas d’une petite surface imperméabilisée d’une hauteur maximum de 40/50 mm située dans la partie inférieure d’un mur à fond stable, on peut procéder en recouvrant cette surface de treillis en fibre de verre Georete et en continuant sur une hauteur équivalente le long du mur afin de pouvoir reporter certaines fixations mécaniques ancrées à la structure. Noyer dans un double ragréage de Geocoll® et attendre le séchage complet avant de procéder à la pose du revêtement. (voir chap. 5)

 

6.19 MURS VENTILÉS EXTÉRIEURS

On utilise généralement une structure métallique en aluminium ou en acier du type croisé, fixée au substrat par des tasseaux, qui assure la liberté de mouvement dans toutes les directions.  Les dalles en fibrociment seront fixées à la structure au moyen de vis auto-perforantes espacées de 20 cm au maximum, d’une capacité de charge garantie par le fournisseur d’environ 70 kg/m2.  

Les dimensions maximales des surfaces doivent être définies par le fournisseur des dalles en tenant compte des mouvements de dilatation thermique des matériaux employés. À titre de précaution, il est conseillé d’appliquer sur ces surfaces un double ragréage de Geocoll et un élément Georete afin d’uniformiser ultérieurement les mouvements et éviter les points de rupture accidentels, difficilement identifiables pendant la phase de conception du projet.  Des trous d’aération - à respecter pendant la pose de murogeopietra - doivent obligatoirement être prévus à la base et au sommet du mur.

Les inconvénients qui ont été identifiés sur les chantiers sont liés aux motifs suivants:

  • Les dalles de fibrociment fixées sur des montants simples, verticalement ou horizontalement, subissent les mouvements de la structure sous-jacente.
  • Ce problème s’aggrave si la structure emploie des lattes en bois qui présentent des mouvements importants en présence de variations d’humidité (cf. photo ). 

pareti ventilate esterne

pareti ventilate esterne

 

 

S’il se rend absolument indispensable de les utiliser, il est conseillé de détendre les lattes avec des coupures de scie perpendiculaires au veinage espacées d’un mètre linéaire. (cf. figure).

geopietra
6.20 BOIS ET STRUCTURES MIXTES

Le bois est soumis à un mouvement incessant, typique de ce matériau. Or, le revêtement Geopietra® a besoin d’un substrat parfaitement stable ou présentant des dilatations semblables à celles de la pierre reconstituée. Des caractéristiques difficiles à conjuguer! La solution conseillée consiste à poser murogeopietra sur une surface indépendante de la surface portante en bois, de façon qu’elle ne subisse pas les mouvements.

Les deux solutions conseillées sont :

1. contre-cloison en fibrociment sur structure croisée, 

2. revêtement isolant thermique extérieur.

 

Le premier système, décrit au paragraphe 6.19, peut être utilisé dans des cas particuliers, avec des substrats très disjoints ou autre. 

Le deuxième est le plus conseillé, pour des motifs thermiques évidents mais surtout parce qu’il s’agit d’un excellent amortisseur de n’importe quel mouvement de la structure sous-jacente, à l’exception des joints de dilatation qui doivent toujours être reportés en surface. L’encollage de l’isolant sur bois crée des perplexités en ce qui concerne la tenue; de nombreux fabricants prévoient un chevillage de sécurité. 

Ci-dessous la manière de procéder adoptée dans notre système garantie; consulter toujours le fabricant du matériel isolant.

La structure portante en bois doit être munie, sur toute la surface du plan extérieur, d’un revêtement massif en bois (revêtement diagonal: OSB, panneaux 3-S ou similaires), de manière à rendre possible l’encollage sur toute la surface et aussi une fixation mécanique appropriée. 

 En termes généraux, le matériau isolant doit être collé sur toute la surface avec un mortier adapté puis fixé immédiatement avec 2 chevilles à vis par panneau. L’application successive du revêtement Geopietra® prévoit une fixation mécanique avec des vis auto-taraudeuses; il n’est pas nécessaire d’effectuer une perforation préliminaire avec un foret de 8 mm.
En correspondance avec les raccords entre la maçonnerie massive (par ex. une cave) et le bois, il se trouve des joints de dilatation structuraux qui doivent impérativement être respectés dans l’isolation (ruban isolant, profil de plinthe ou autres solutions).

En alternative, il est possible de visser à la structure un revêtement de dalles en placoplâtre anti-humidité sur lesquelles on collera ensuite l’isolant.

posa-geopietra

La photo | montre la rupture causée par l’absence d’imperméabilisation du support en bois. L’eau ou même l’humidité, en pénétrant, ont provoqué la dilatation des matériaux, ces derniers ont bougé et cassé la pierre au niveau des angles en se dilatant. 

6.20.1 PANNEAUX EN BOIS TYPE OSB

Les panneaux type OSB, montés sur une structure sous-jacente correcte, par exemple une structure réticulaire avec des chevrons, ne subissent pas de mouvements ; il est donc possible de réaliser la mise en place du revêtement après avoir préparé les panneaux de la manière suivante:  appliquer sur le support en bois une membrane micro-perforée perméable à la vapeur, puis un treillis métallique électrosoudé en fil zingué de 2 mm à maille 5x5 cm fixé à la structure portante par des vis/agrafes situées à 20 cm maximum l’une de l’autre, en rabattant le treillis sur les angles et en laissant un recouvrement d’au moins 10 cm sur les jonctions.  Tenir le treillis décollé du support de quelques millimètres afin de permettre à Geocoll®, lors de l’application suivante, de noyer complètement les fils métalliques. Après séchage complet, il sera possible de poser le murogeopietra.

La photo | montre les coins cassés au niveau de la dalle portante, où le panneau OSB a été vissé directement à la poutre lamellaire horizontale. En se dilatant, le panneau a amorcé des forces suffisantes pour casser la partie terminale de pierre collée.

errata posa su legno

 

6.20.2 MAISONS EN BOIS

Il faut considérer que les structures préfabriquées en général présentent des mouvements considérables. Un revêtement d’isolation thermique par l’extérieur réduit sensiblement ces phénomènes en stabilisant le température et l’humidité intérieures. Un revêtement quel qu’il soit appliqué dessus ne subit plus les mouvements structuraux car le panneau isolant du revêtement extérieur est, grâce à son élasticité, un excellent amortisseur. Les joints de dilatation structuraux doivent impérativement être respectés dans la pose du revêtement. (voir point 10.3)

HABILLAGE DE PILIER EN BOIS ET EN FER

Pour recouvrir des piliers en bois et en fer et éviter que les dilatations du matériau ne provoquent la cassure du revêtement, il convient de réaliser autour du pilier - et légèrement décollé de celui-ci - un caisson avec structure metallique pour placoplâtre et panneaux en fibrociment. Si l’on utilise des panneaux anti-humidité en placoplâtre, appliquer aussi un manteau isolant en EPS. Dans les deux cas, il sera nécessaire d’appliquer un treillis en fibre de verre du type Georete noyé entre deux couches de colle Geocoll®.

Il est conseillé de ramener toujours les piliers à des dimensions extérieures d’au moins 25x25 cm avant d’appliquer le revêtement Geopietra®.

copertura pilastri

geopietra pilastri

geopietra pilastri

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